25 mars 2006

Pensées de Paul Eluard


Un seul sourire disputait
Chaque étoile à la nuit tombante
Un seul sourire pour nous deux

Et l'azur en tes yeux ravis
Contre la masse de la nuit
Trouvait sa flamme dans mes yeux

J'ai vu par besoin de savoir
La haute nuit créer le jour
Sans que nous changions d'apparence

Sans commentaires...



C'est parce qu'il y a si loin
de ce que tu crois être
à ce que je dois être
que nous sommes si près l'un de l'autre

Si près que je te distinguais à peine
tout à l'heure
de ce lent crépuscule
qui mourait entre nous deux

C'était la fin d'un monde
et comme toujours
le commencement d'un autre

Nous parlions de moins en moins
comme la lumière sur les choses
tant il était visible que la parole
n'est en définitive
qu'un instrument de secours
dont nous n'avons que faire


F. Dumont

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